Message de la CEM sur la situation actuelle

Au milieu des difficultés et des souffrances que nous vivons aujourd'hui et hier, la réalité à Antananarivo et Antsirabe montre que notre pays est vraiment malade. De plusieurs manières et à plusieurs reprises, nous, évêques, avons interpellé à propos de la souffrance du peuple, des plus petits, que ce soit ouvertement, par écrit ou indirectement, ou lors de réunions avec divers responsables, qu'ils soient du gouvernement ou de l'opposition. Nous avons exprimé et invité à prier pour notre patrie afin que Dieu puisse toujours allumer le véritable patriotisme dans nos cœurs, à travers notre amour les uns pour les autres.

Nous exprimons notre tristesse et nos condoléances à ceux qui ont perdu la vie, ainsi qu'à ceux qui ont perdu des proches ou des biens.

Nous implorons donc, tous les responsables, tous les politiciens, d'écouter aimablement ceux qui souffrent et de contribuer à la vraie sauvegarde de notre pays.

Nous n'acceptons pas et n’acceptez pas non plus, que quiconque s'entretue, il est également inacceptable de détruire des biens. C'est pourquoi nous demandons, de nous aimer et de nous protéger mutuellement. Nous avons toujours confiance en Dieu. Dieu a voulu que notre pays soit une île au milieu de l'Océan Indien, comme une pirogue, comme un grand navire. Nous devons donc nous aimer les uns les autres.

Si nous nous battons à l'intérieur, Madagascar sombrera. Madagascar ne mérite pas cela et, une fois de plus, nous faisons confiance à la sagesse du peuple malgache, qui doit communiquer et s'exprimer uniquement à la place de ceux qui souffrent vraiment. Il faut savoir distinguer l'opposition des dirigeants, car beaucoup souffrent aujourd'hui.

Il y a encore de l'espoir. C'est l'Année de l'Espérance pour Madagascar. Même si certains meurent, il y a de l'espoir pour Madagascar. Alors, ravivons cet espoir fondé sur Jésus mort et ressuscité.

Fait à Tolagnaro, le 26 septembre 2025.

La Conférence des Evêques de Madagascar