« …Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Mc 12, 30-31)
Mercredi 4 decembre 2024

Eglise catholique à Madagascar

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50 ans de relations diplomatiques entre le Vatican et Madagascar



Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, s'est rendu du 27 au 31 janvier 2017 à Madagascar pour marquer les 50 ans des relations diplomatiques entre le Vatican et la Grande Île.

Le voyage du « numéro 2 » du Saint-Siège a notamment été marqué par une messe célébrée dimanche 29 janvier 2017 au stade de Mahamasina, dans la capitale Tananarive, en présence du président de la République Hery Rajaonarimampianina mais aussi de ses prédécesseurs Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.

« Une attitude contre l'autosuffisance »

Dans son homélie, centrée sur le passage des Béatitudes, le cardinal Parolin a insisté sur le fait que « la béatitude doit se vivre » et devenir « un programme de vie », à tous les niveaux de la société, y compris les institutions étatiques.

« Heureux sont ceux qui ont une âme de pauvre. Bienheureux les doux », a-t-il martelé, expliquant qu'il s'agissait « d'une attitude contre l'autosuffisance », demandant « d'être plus attentif aux autres, d'être enfant de paix ».

« Destiné à l'ensemble des fidèles, l'essence du prêche d'hier pourrait avoir une sonorité particulière pour les acteurs politiques dont les ressentiments mutuels et l'avidité de certains, mettent à mal la nation entière », commente L'Express.

« Tant de familles vivent dans la misère, la situation socio-économique se dégrade et la population tombe dans l'individualisme », a déploré de son côté Mgr Odon Razanakolona, soulignant « une tendance à un renfermement sur soi, où la religion risque de ne devenir qu'une simple habitude, l'Église ne peut pas rester indifférente, ne peut pas regarder de haut ».

Un message partagé lundi après-midi par le cardinal Parolin lors de sa rencontre avec les évêques malgaches, au siège de la conférence épiscopale qu'il venait d'inaugurer.

« Après avoir écouté les évêques locaux parler de leurs problèmes pastoraux et des défis sociaux dans un pays où la pauvreté touche environ 95 % de la population, le secrétaire d'État a exhorté les pasteurs à travailler ensemble pour lutter contre la corruption, à toujours défendre les plus faibles et les marginalisés, et à essayer d'offrir leurs services dans les domaines de l'éducation, de la santé et du social ».