Bonjour
Nous assistons aujourd’hui Jésus en polémique avec les Pharisiens, scandalisés voyant les disciples ramassant des épis pour se nourrir le jour de sabbat (Mt 12, 1-8). Fins connaisseurs de la loi jusqu’aux plus infimes détails et spécialistes de leur interprétation, les Pharisiens croyaient fortement avoir raison. Mais ce n'est pas la sagesse évangélique. Dieu s'est manifesté comme libérateur et veut que notre élan vers lui soit l'obéissance d'enfants libres. D’où la déclaration solennelle de Jésus : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice ». Cette bonne nouvelle est reprise plusieurs fois dans l'Évangile, notamment dans celui de saint Matthieu. Beaucoup n'hésitent pas à souligner que cette parole de Dieu est la synthèse de tout le message chrétien.
Cela ne signifie pas que Dieu abolisse le sacrifice non il veut que nous le dépassions en vivant à la suite de Jésus qui s’est donné comme sacrifice sur la Croix, en ayant une vie eucharistique, don de soi et accueil de l’autre, donc la « charité intégrale » car tous les préceptes, même le sabbat est subordonné à la charité : « Le sabbat est fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat ». Observer des préceptes ne suffit pas. Le plus important c'est que toute notre vie soit remplie de l'amour qui est en Dieu.
Justement aujourd'hui c'est vendredi. Nous contemplons le Cœur Sacré de Jésus source de cette miséricorde. Sainte Vierge Marie, St Joseph, St Fréderic, assassiné en défendant les bonnes mœurs, Bx Lucien Botovasoa nous nous tournons vers Jésus pour dire ensemble : « Jésus, doux et humble de Cœur, rends notre cœur semblable au tien » et qu’ainsi malgré notre limite nous puissions mettre au centre de notre vie la miséricorde et la charité pour devenir des pèlerins de l’espérance semant joie, paix, fihavanana partout et en tout temps pour guérir le monde déboussolé en ce temps de crise et rebâtir ensemble la Maison Commune.
Bonne et sainte fête à tous les Fréderic...
Père évêque