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Vendredi 14 novembre 2025

Eglise catholique à Madagascar

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Célébration des 60 ans de Nostra Aetate du Concile Vatican II


Pour célébrer le 60ème anniversaire de la Déclaration Nostra Aetate du Concile Vatican II sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes, le dicastère pour le Dialogue Interreligieux et la Commission pour les Relations Religieuses avec le Judaïsme, ont organisé un événement spécial intitulé «Marcher ensemble dans l’espérance», qui a eu lieu le 28 octobre en la Salle Paul VI, dans la soirée. L’évènement a vu la participation des membres de la Curie Romaine, du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, des délégués catholiques engagés dans le dialogue interreligieux, des universitaires, des réseaux interreligieux et des jeunes du monde entier. Dans l’assemblée également, des dirigeants et représentants du judaïsme, de l’islam, de l’hindouisme, du jaïnisme, du sikhisme, du bouddhisme, du zoroastrisme, du confucianisme, du taoïsme, du shintoïsme et des religions traditionnelles africaines. Environ deux mille personnes ont participé à l’événement.

Une courte vidéo a été projetée, intitulée «Nostra Aetate: une pierre angulaire», qui retrace les étapes principales de ces 60 années, à travers les gestes et paroles des Papes. Notamment de Jean-Paul II qui, dans le cadre des célébrations du 25e anniversaire de Nostra Aetate, avait rencontré le 6 décembre 1990, les délégués du Comité juif international pour les consultations interreligieuses et les membres de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme. Et de François qui avait signé avec le Grand Imam d'Al-Azhar, le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, le 4 février 2019.

Rappelons que Nostra Aetate est une déclaration importante du concile Vatican II, promulguée le 28 octobre 1965 par le pape Paul VI. C’est l’un des documents les plus significatifs du XXe siècle pour l’Église catholique en matière d’ouverture et de dialogue avec le monde.

Elle marque un tournant dans l’histoire de l’Église catholique, car c’est le premier texte à examiner officiellement les relations avec les religions non chrétiennes. Elle reconnaît ce qui est « vrai et saint » dans les autres religions et encourage le dialogue interreligieux, en particulier avec le judaïsme et l’islam. Cette déclaration a eu un impact significatif sur l’approche de l’Église catholique envers les autres confessions religieuses, ouvrant la voie à une ère de dialogue et de compréhension mutuelle.

Les origines

Initialement, le projet ne devait concerner que les rapports entre christianisme et judaïsme, mais il fut élargi par la suite aux autres religions non chrétiennes. Tout commença en 1947. Des personnalités juives et chrétiennes étaient réunies à la conférence de Seelisberg pour étudier les causes de l’antisémitisme chrétien. Plus tard en 1960, l’historien franco-juif Jules Isaac rencontre le pape Jean XXIII, et lui remet un dossier plaidant pour des modifications positives dans l’enseignement chrétien concernant les Juifs. C’est ainsi que dans le cadre de la préparation du Concile Vatican II, le Pape Jean XXIII confie au cardinal Augustin Bea la tâche de rédiger un texte sur les Juifs.

Nostra Aetate a été signée par le pape Paul VI le 28 octobre 1965. Le document a été approuvé par les Pères du Concile avec 2 221 voix pour et 88 contre. C’est le plus court des documents de Vatican II, mais il est considéré comme fondateur du dialogue interreligieux catholique contemporain.

Après la signature du pape Paul VI, le document porte également les signatures des Pères conciliaires.