Antananarivo - Union de prières pour la Paix à Madagascar et dans le monde

Par Randrianarisoa Mbolaniriana Hanitra Claire

En réponse à l'appel du Pape Léon XIV à prier pour la paix, et faisant suite à l’exhortation de la Conférence des Évêques de Madagascar pour la tenue d'une journée de prière et de jeûne le samedi 11 octobre 2025, l'Archidiocèse d'Antananarivo a procédé à une Célébration eucharistique en la cathédrale de l'Immaculée Conception à Andohalo, présidée par Mgr Jean de Dieu Raoelison, archevêque d'Antananarivo, et Mgr Mamiarisoa Modeste Randrianifahanana, évêque auxiliaire. Elle a été suivie de la récitation du Rosaire avec la contemplation des Mystères Joyeux, dans la cour de la cathédrale, devant la chappelle Victoire Rasoamanarivo. Outre les nombreux prêtres, religieux et chrétiens venus répondre à l'appel, le Père Jean Séraphin Rafanomezantsoa, secrétaire de coordination de la Conférence Episcopale de Madagascar, s’est également joint aux fidèles du diocèse.

L'archevêque a souligné que la paix et la sérénité commencent par un esprit de prière, par des yeux qui voient la vérité, par des mains qui travaillent pour la justice, par un cœur qui sait aimer et par une prise de conscience.

Prière contre le mal

Au début de son homélie, l'archevêque a rappelé comment la prière et le jeûne ont été pratiqués dans des moments difficiles dans différents pays à travers l'histoire, et il a également évoqué les résultats obtenus grâce à la prière et au jeûne.

Il a souligné que la prière des familles, des jeunes et des communautés est une force pour construire une société nouvelle selon la volonté de Dieu, dominée par l'amour, l'harmonie, l'entraide, la paix et la sérénité. La prière du plus grand nombre ouvre le ciel, comme le disait saint Ambroise : « La prière du plus grand nombre est différente de la prière d'un individu. »

Priez avec amour, patience et espérance, a-t-il poursuivi. L'archevêque a déclaré que le Rosaire est l'une des prières les plus importantes. C'est une arme puissante, car il s'oppose à la haine, à la violence et à l'œuvre du diable. Il s'oppose à l'œuvre du mal, profondément ancrée dans la société actuelle. Il a ajouté que la Sainte Vierge Marie n'a pas seulement incarné Jésus, mais qu'elle est aussi allée jusqu'au sommet du Calvaire, et que jusqu'à ce jour, elle s'efforce encore d'incarner le Verbe.

Une arme puissante

Mais, a-t-il dit, en plus de la prière, le jeûne est une arme puissante en temps de crise. Il ne s'agit pas seulement d'une réduction de la quantité de nourriture consommée, mais d'un signe de solidarité avec ceux qui souffrent, d'un acte de résistance à l'injustice et d'une offrande spirituelle pour la paix. Le jeûne nous apprend à ne pas dépendre de choses éphémères, nous rappelle la faim des pauvres et nous libère de l'égoïsme.

Le jeûne collectif, pratiqué avec un cœur pur, a déclaré l'archevêque, accomplit de grandes choses et peut toucher le cœur de Dieu. Ceux qui prient et jeûnent se préparent à la résurrection, c'est-à-dire à la repentance : ils prennent la décision d'abandonner le mal et le péché, de lutter contre l'injustice et de devenir des hommes nouveaux. C'est une résurrection vers une vie nouvelle, pour soi et pour la nation.

En conclusion, l'archevêque a encouragé les chrétiens, qu'il s'agisse de familles ou de groupes, à continuer de prier pour la paix, en particulier pour Madagascar qui traverse actuellement des moments difficiles.